Auteur du plus beau but de la CAN face au Cameroun, mercredi, l'ailier bissau-guinéen a ouvert une parenthèse enchantée après cinq jours de compétition. Obrigado !
Une course de plus de soixante mètres au départ de son propre camp, aux abords de la surface de réparation. Un sombrero sur le latéral droit camerounais Fai Collins, une accélération ballon au pied qui laisse derrière lui Mandjeck, un crochet à l'entrée de la surface pour déposer le stoppeur Ngadeu. Et puis une terrible frappe du droit dans la lucarne d'Ondoa, pour l'ouverture du score. Une merveille.
L'auteur de ce quasi "cost-to-cost" s'appelle Piqueti Djassi Brito e Silva. Et depuis mercredi soir, le jeune natif de Bissau, qui fêtera ses 24 ans une semaine après la finale de la CAN, est entré dans le panthéon des héros de la Coupe d'Afrique des Nations. Auteur de l'ouverture du score contre le Cameroun, son exploit aura fait douter des Lions plus vraiment indomptables, même s'ils ont fini par s'imposer 2-1 en fin de match.
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 18 janvier 2017
Piqueti, comme bon nombre de joueurs africains de sa génération, a "frayé" avec une sélection européenne avant d'opter définitivement pour son pays d'origine. Arrivé au Sporting de Braga à 18 ans, il a porté le maillot des U20 portugais en 2013 à l'occasion du Tournoi international de Toulon. S'il n'a pas percé en équipe première de Braga, Piqueti évolue régulièrement avec la réserve, pensionnaire de D2 portugaise. Mercredi soir, il s'est révélé aux yeux du monde. Pour l'anecdote, le but inscrit contre le Cameroun était son tout premier sous le maillot des "Djurtus", les chiens sauvages de Guinée-Bissau. De quoi faire se lever de bonheur son sélectionneur, Baciro Candé, l'homme qui l'a inclus dans le groupe des 23 pour la première participation du pays à une CAN. Et qui l'avait préservé lors du match d'ouverture contre le Gabon (1-1), ne le faisant entrer que dans la dernière demi-heure.
Ça doit être ça la CAN
Comme la CAN n'a pas (encore) gâté les supporters et téléspectateurs en matière de spectacle - et la piètre qualité des surfaces de jeu y est aussi pour quelque chose - on ne pouvait évidemment que se réjouir de son exploit. Parce qu'il est concentré de talent, de flair, de vitesse et de précision. Parce qu'il nous a rappelé de grands noms du football africain, comme George Weah. Parce que ce doit être ça, la CAN : des buts dignes de la Ligue des champions (l'européenne), des exploits, de l'émotion. Forcément, on en redemande !
