Infos Sports of Thursday, 29 March 2018

Source: camfoot.com

CAN 2019: le rapport de la deuxième inspection de la CAF très attendu

Ce rapport pourrait déboucher sur une décision ultime d'Ahmad Ce rapport pourrait déboucher sur une décision ultime d'Ahmad

La deuxième mission d'inspection de la Confédération africaine de football (CAF) a séjourné au Cameroun du 19 au 22 mars derniers. Plutôt que de la demi-douzaine de personnes qui a débarqué au pays des Lions indomptables en janvier dernier, cette fois-ci, la CAF s'est contentée de deux personnes. L'Egyptien Wally Ismaël et Jean Louis Roumain du cabinet Roland Berger ont visité essentiellement les chantiers de construction d'infrastructures sur quatre des cinq villes devant abriter la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2019. Notamment Douala, Yaoundé, Bafoussam et Garoua.

LIRE AUSSI: CAN 2019: les chantiers de Garoua en péril, Bidoung Mkpatt au secours!

La première visite s'étant concentrée sur les infrastructures hôtelières, les télécommunications, les aéroports, etc. En principe, "la CAF ne peut pas prendre une décision dans un sens comme dans l'autre, avant d'avoir effectué cinq à six missions d'inspection", rappelait encore Abel Mbengue en juillet 2017 lorsqu'Ahmad a lancé une diatribe contre le Cameroun au sujet des capacités du pays à organiser "même une CAN à quatre".

Le directeur de cabinet d'Issa Hayatou s'appuyait sur les usages dans cette maison qu'il a servie pendant presque tout le séjour d'Hayatou pour contrarier Ahmad. Mais le Malgache n'a jamais gardé sa langue. Les deux missions déjà effectuées ayant fait le tour des infrastructures devant rentrer en jeu dans l'organisation d'une CAN. C'est dire que la CAF a désormais l'essentiel des informations dont elle avait besoin dans différentes rubriques pour se prononcer. Difficile de deviner ce qui attend le Cameroun qui s'est auto-jugé pour se satisfaire, au terme du tour du propriétaire effectué par le Premier ministre Yang Philemon, en sa qualité de président du comité de préparation des CAN 2016 et 2019.

LIRE AUSSI: CAN 2019: inspecteurs au travail, entente parfaite entre Ahmad et le Cameroun

Quelques jours avant l'arrivée des inspecteurs de la CAF. La sentence finale revient à qui de droit. La CAF dont le président ne se prive pas souvent du plaisir de titiller le pays de son prédécesseur sur cette CAN attribuée en 2014 et sur laquelle l'homme, jadis membre du Comité exécutif et donc ayant participé à la prise de décision, jette du discrédit. Ahmad qui n'avait pas attendu la première mission d'inspection de la CAF pour déclarer que "le Cameroun ne sera pas prêt" le moment venu, dispose désormais de tous les éléments pour étayer "sa" décision. Laquelle peut toujours prendre de court celui qui a affirmé que "le Cameroun sera prêt le jour dit".

D'autant plus que même si les techniciens sur le terrain rassurent sur le respect des délais de livraison des chantiers, la plupart de ces chantiers a connu un retard, ou du moins un ralentissement après le passage de la première mission d'inspection. Avant de se relancer avec la visite du Premier ministre. En quittant le Cameroun, le chef de la délégation de la CAF s'est terré dans un silence qui peut être parlant. Lui qui, en arrivant au Cameroun la première fois, avait déclaré la presse persona non grata dans sa tournée, se refusant toute adresse publique, avant de se raviser une fois la visite terminée. Wally Ismaël avait ramé à contre-courant de son mandant, en signifiant son optimisme quant à l'évolution des travaux.

LIRE AUSSI: CAN 2019: la prochaine visite de la CAF sera en juin

Non sans promettre l'accompagnement de l'instance faîtière du football continental dans la poursuite de la préparation de cette fête sportive. Mais quelques jours plus tard, le rapport de la mission avait été rejeté par Ahmad. Le patron de la CAF qui lâcha que "je ne vous dis pas le vrai rapport, il y a des gens qui veulent mentir". Sans cracher les noms. Toujours est-il que le révolutionnaire de la CAF s'est voulu clair: "Entre le rapport et le cahier de charges, il y a un déficit énorme". Même si le Maroc, autrefois candidat déclaré à la reprise de l'organisation de cette fête du football africain, s'est déjà officiellement désisté sur un marché qui n'a jamais été ouvert, Ahmad n'a pas encore dit son dernier mot.