Infos Sports of Wednesday, 13 July 2022

Source: www.camerounweb.com

Confidentiel : fuite des causes immédiates de la rupture du contrat de l'équipementier 'le Coq Sportif'

Samuel Eto’o ne veut plus du Coq Sportif Samuel Eto’o ne veut plus du Coq Sportif

A son arrivée à la présidence de la FECAFOOT, Samuel Eto’o annonçait son envie d’entretenir de bonnes relations et de continuer à travailler avec avec Le Coq Sportif. Des déclarations qui n’avaient pas été du goût de l’opinion, qui milite depuis des années pour un nouvel équipementier. Toutefois, les bonnes intentions des premiers jours à la Fédération vont vite s’estomper.

On le sait depuis plusieurs jours déjà que Samuel Eto’o ne veut plus du Coq Sportif. Cette décision jugée brutale par l’équipementier français qui se prépare à habiller les Lions Indomptables trouve sa source à plusieurs niveaux. La raison la plus populaire est la brouille entre Samuel Eto’o et son prédécesseur Seidou Njoya signataire du contrat du Coq sportif. Selon les sources, Samuel Eto’o alors grand ami de Seidou Mbombo Njoya, avait souhaité que la Fecafoot renouvelle le contrat de Puma qui mettait 2 milliards f cfa sur la table.

Les hésitations de la Fecafoot ont fait changer d’avis à l’équipementier mais Samuel Eto’o tenait à Puma et était prêt à s’investir personnellement sur ce dossier. Contre toute attente, Seidou qui avait bénéficié du soutien d’Eto’o pour son élection a décidé de ne plus suivre les conseils du faiseur de roi. Cette humiliation, Eto’o ne l’a jamais digérée.

« Le Coq sportif est appelé à la rescousse. Il accepte de sauver la mise en ramenant les Français dans la tanière. Les chiffres sont loin de rivaliser avec ceux de Puma, mais Seidou prend ce qui vient. On parle de moins de 600 millions de f cfa annuels. Autant dire une pitance pour les Lions Indomptables », indique le quotidien Le Jour dans sa livraison du 04 juillet 2022.

Comme si cela ne suffisait pas, les Lions Indomptables à défauts de matériels de l’équipementier officiel le Coq Sportif, sont obligés d’arborer des tenues de Puma qu’ils avaient en stock. Trop c’est trop. Samuel Eto’o trouve cette situation insupportable.

« Pire encore, la sélection manque cruellement de matériels estampillé Coq sportif alors que des tonnes d'équipements de la marque Puma sont stockés dans les magasins de la Fecafoot. Fait quasiment unique au monde, on voit des sélections de football camerounaises habillées en Puma alors que la Fédé est déjà sous contrat avec le Coq sportif. La pilule ne passe pas et Eto'o refuse de digérer ce qu'il considère comme un affront contre sa personne et contre le Cameroun », précise le journal.

La raison financière a pris beaucoup d'ampleur ces dernières 24 heures quand un média camerounais a fait fuité une information concernant justement l'aspect pécunier du deal avec le Coq Sportif.

« Le 20 juin de la même année (2019, ndlr), Mbombo Njoya annonce avoir signé un pré contrat avec Le Coq Sportif à des conditions très favorables pour le Cameroun. Mais lesquelles ? On n’en saura pas beaucoup plus. Toujours d’après le consultant de RFI, le Coq Sportif offrirait environ 290 millions de FCFA (442.000€) dans son contrat le liant à la FECAFOOT. Une somme dérisoire à côté des 600 millions qu’offrait Puma pour prolonger son bail. Alors pourquoi signer un tel contrat défavorable pour la Fédération et ses équipes ? Des rétrocommissions ? En tout cas, c’est la thèse développée par Rémy Ngono. Au-delà du contrat en lui-même, le Coq Sportif s’engageait à ouvrir deux boutiques dont une à Yaoundé et une autre à Douala. Elles devaient permettre aux populations locales de s’offrir le maillot de leur équipe. Cependant, ce projet ne verra malheureusement jamais le jour. Les boutiques ne sont pas sorties de terre. La seule façon de procurer le fameux maillot est de se rendre au village de Noah. Curieux quand on ignore les contours du partenariat mais surtout s’il a reçu un mandat pour vendre les produits dérivés des Lions indomptables » révèle le média sportif Allez les lions.

« Les relations entre Coq Sportif et FECAFOOT vont peu à peu commencer à se détériorer. Sur les 290 millions de FCFA que le Coq doit verser à la Fédération, cette dernière n’en aurait reçu que 100 millions pour le moment. Une situation que Samuel Eto’o ne veut certainement pas voir perdurer, tant il voit grand pour sa fédération. Des relances ont été faites pour solder la facture mais sans succès. Malgré une mise en demeure du Coq par le président de la FECAFOOT, il y a un mois et demi, rien n’a bougé. Le Coq essaiera tant bien que mal de s’expliquer en stipulant qu’il avait été convenu avec l’ancien président que les paiements seraient échelonnés. Samuel Eto’o, qui ne l’entend pas de cette oreille, a donc décidé de prendre les devants et de rompre le contrat avec l’équipementier.

Au-delà des clauses du contrat qui restent à ce jour obscures, c’est l’exécution de ce partenariat sur le plan pratique qui a très souvent posé problème. La FECAFOOT a enregistré un manque cruel d’équipements, le partenariat n’encadrant que l’équipe des Lions A. Nous avons encore en mémoire un Rigobert Song arrivant à une séance d’entrainement de l’équipe nationale U23 en stage en Hongrie, avec un sweat Puma et un jogging Le Coq Sportif. »
renchérit le confrère.

Et ce n'est pas fini. Le média poursuit avec d'autres révélations accablantes. « Plus récemment, les Lionnes, actuellement en compétition au Maroc, ont dû attendre les toutes dernières heures précédant leur entrée en lice pour disposer des équipements. Des équipements qui s’avèreront inadaptés en termes de taille mais surtout, on constatera qu’il ne s’agit pas de la dernière version du maillot du Cameroun, mais de la précédente. On se souvient que quelques jours plus tôt, le 25 juin 2022, l’équipe nationale féminine du Cameroun affrontait la France avec un ancien modèle (datant de 2019) du maillot de la nouvelle ère Coq Sportif – Cameroun. Des tuniques taille XXL visiblement plus adaptés aux hommes. Incompréhensible ! Autant de situations qui ont également motivé Samuel Eto’o à mettre fin au partenariat avec l’enseigne française. »

Les prochaines semaines seront vraiment très décisives dans cette bataille qui sera très chaude pour les deux parties.