Infos Sports of Sunday, 19 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Eto’o, Song et Roger Milla cités dans une gigantesque enquête de fraude sur l’âge

Cette fois, plusieurs légendes du football africain se retrouvent indexés Cette fois, plusieurs légendes du football africain se retrouvent indexés


• En Afrique, la fraude sur l’âge des footballeurs persiste malgré des contrôles renforcés

• La fraude sur l’âge dans le football, surtout sous les tropiques, est un dossier qui fait toujours débat

• Cette fois, plusieurs légendes du football africain se retrouvent indexés dont Samuel Eto'o, Rigobert Song Bahanag, etc.

C'est un secret de polichinelle, en Afrique, la fraude sur l’âge des footballeurs persiste malgré des contrôles renforcés. La fraude sur l’âge dans le football, surtout sous les tropiques, est un dossier qui fait toujours débat lorsqu’il est évoqué. Cette fois, plusieurs légendes du football africain se retrouvent indexés, notamment le président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto’o.

D'après le Journal 'le Monde', L’âge de certains joueurs de renommée internationale comme les Camerounais Rigobert Song, Roger Milla et Samuel Eto’o et les Nigérians Nwankwo Kanu et Taribo West avait également été remis en cause, mais sans qu’aucune preuve formelle ne soit avancée.

Pour sa part, le Belge Karel Brokken, directeur de la West African Football Academy au Ghana, affirme que le phénomène concernait « 95 % des joueurs africains ».

Ce n’est pas un hasard si l’Afrique subsaharienne concentre la totalité des cas récemment déclarés. « Dans certains pays, et encore davantage dans des endroits reculés, les parents attendent parfois plusieurs mois, voire plusieurs années, avant de déclarer la naissance d’un enfant », explique le dirigeant d’un club sénégalais au Journal le Monde qui a souhaité rester anonyme. Mais les fraudes peuvent intervenir plus tard.

« Par exemple, un joueur qui a officiellement 23 ans va obtenir un faux extrait de naissance auprès d’un fonctionnaire municipal contre un peu d’argent, afin d’être transféré dans un club européen et d’avoir une chance de faire une carrière plus longue. Il y a en Afrique une pression sociale importante et pour un joueur issu d’un milieu très modeste, c’est une opportunité de sortir, sa famille et lui, de la précarité », précise ce même dirigeant.

Toujours d'après les enquêtes du Journal le Monde qui cite Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro (Côte d’Ivoire, Ligue 1), « la triche est en moyenne de trois ans entre l’âge réel et l’âge annoncé, même si on nous présente des papiers officiels ». « J’ai parfois refusé la signature des joueurs qui affirmaient avoir 16 ou 17 ans alors qu’ils en avaient visiblement 24 ou 25, car ils mesuraient 1,85 m et avaient les traits d’un adulte !, ajoute-t-il. Car il y a forcément des conséquences liées à cette fraude : un joueur qui a triché et qui dit avoir 26 ans alors qu’il en a 30 va devenir moins performant avec l’âge, et il sera davantage exposé au risque de blessure, et son club sera lésé. »

Eclaboussées par ces affaires à répétition, les institutions sportives du continent ont renforcé les contrôles. Depuis 2018, la Confédération africaine de football (CAF) fait effectuer des examens IRM pour évaluer l’âge osseux avant certaines compétitions continentales réservées aux mineurs. Certains résultats ont conduit l’instance à exclure de ses tournois des joueurs convaincus de fraude, ou même de sélections entières comme celle du Bénin, de la Guinée ou de la Gambie. Le test, qui s’effectue au niveau des poignets, est réputé fiable, mais les clubs y ont rarement recours en raison de son coût élevé et du faible nombre d’hôpitaux équipés.

La non implication des Clubs Européens

Les clubs européens, qui n’ignorent rien de ces réalités selon le Monde, semblent dans certains cas s’en accommoder. Interrogé sur le rôle des agents dans cette fraude, le Français Stéphane Canard, par ailleurs président de l’Union des agents sportifs du football (UASF), rappelle que les membres de la profession « ne peuvent que se baser sur les documents officiels, passeport ou carte d’identité, fournis par les joueurs. Ils n’ont pas le pouvoir d’effectuer des vérifications sur l’état civil et doivent faire confiance aux administrations qui ont émis ces papiers. »

Le gros scandale après la Coupe des Champions Scolaires d’Afrique

En rappel, la compétition a été remportée par la sélection congolaise qui comptait dans ses rangs plusieurs joueurs âgés, dont certains n’étaient même pas des élèves.