C’est avec surprise que le malgache Ahmed Ahmed a été élu nouveau président à la tête de la Confédération africaine de football (CAF) lors de cette 39ème assemblée générale de l’institution.
Ce jeudi, à Addis Abéba, la capitale éthiopienne, il a obtenu les suffrages de 34 des 54 des fédérations africaines votantes contre 20 pour Issa Hayatou.
Issa Hayatou tend la main à Ahmed
Après trente années de règne à la tête de l’instance africaine de football, le camerounais est plutôt optimiste à propos de son avenir. Selon lui, une défaite ne signifie pas la fin. Une défaite qu’il a en quelque sorte prédit, quelques jours avant l’élection de ce jeudi.
« Si jamais je ne suis pas élu président de la CAF, je vais rentrer à la maison. Je ne serais pas au chômage au Cameroun ; je vais avoir quelque chose, à faire. Les gens ne devraient pas s’imaginer que c’est une question de vie ou de mort. Ce serait normal que j’applaudisse si Ahmed gagne ».
L’héritage que laisse Hayatou à la CAF est donc aux mains du nouveau président Ahmed Ahmed. Un changement à la présidence de l’instance survenu trente années plus tard.
Le camerounais Hayatou, très fair-play, envisage même de travailler avec le malgache Ahmed. « S’il a besoin que je l’aide, je vais l’aider même en tant que conseiller. Les gens ne doivent pas penser que cela m’affecterait ».
Le candidat du Changement a gagné le pari
Président de la Fédération malgache de football, il a été sous-estimé lorsqu’il a déclaré être candidat à la présidence de la CAF le 13 janvier dernier à Libreville face au septuagénaire. Pour bon nombre d’analystes sportifs, l’élection d’Ahmed serait une illusion face au prince de Gaoua. Le contraire a étonné plus d’un ce jeudi. Un premier pari gagné.
De nombreux défis attendent le malgache
Ancien ministre des Sports de Madagascar, Ahmad est président de la fédération de football malgache. Les défis qui l’attendent sont énormes. Il a promis de rouvrir le débat sur la périodicité de la CAN ; de rémunérer les présidents de fédérations, de leur donner plus de place au sein de la CAF. Ahmed Ahmed envisage également une meilleure protection juridique des joueurs et les clubs africains.
Le développement du football africain repose donc sur les épaules d’Ahmed Ahmed les quatre prochaines années. Le rendez-vous est donc en 2021 pour une nouvelle élection à la tête de la CAF.
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