Interrogé ce mardi au sujet des rumeurs qui font état des problèmes de primes au sein de l’équipe nationale du Cameroun, le président de la fédération camerounaise de football a tenu à revenir sur le parcours des lions indomptables à la CAN 2017. « L’équipe étant en reconstruction, il ne faut pas faire la fine bouche. C’était très très difficile. Sur un effectif de 23 joueurs, seuls 14 ont été à une CAN. Il y en a qui entrent à l’équipe nationale pour la première fois, certains pour la deuxième ou la troisième fois. Je pense que la CAN c’est pour les joueurs qui veulent se montrer, les joueurs qui veulent avoir de bons contrats, les joueurs qui sont hyper motivés. Inespéré au départ, je ne le dirai pas.
« Impossible n’est pas camerounais », d’ailleurs après le tirage au sort, tout le monde avait dit qu’il y aura le Cameroun et le Gabon au second tour. Malheureusement c’est le Cameroun et le Burkina Faso qui sont finalement passés. On ne peut donc pas dire que c’était inespéré. A travers leurs performances, les joueurs ont montré qu’au Cameroun on peut trouver des talents à tout moment pour aller à n’importe quelle compétition. Le Cameroun est en demi-finale. Pour nous, c’est un événement. Depuis une dizaine d’années, on n’était plus arrivé à ce niveau. Là nous y sommes, nous remercions Dieu parce que après tout quand nous regardons d’où nous venons et les événements des rencontres contre le Gabon et le Sénégal, je pense que nous avons la grâce de Dieu et nous devrions lui dire merci. Évidemment, comme on dit souvent, qui dit merci en redemande. C’est pour ça que nous demandons à Dieu de nous donner le trophée afin qu’il reste en Afrique centrale. »
Le patron du football camerounais n’a pas manqué de souligner la touche du sélectionneur Hugo Broos. « Je pense que personne ne peut rien lui reprocher jusqu’à présent. Voilà un entraineur qui est arrivé inconnu au niveau des équipes nationales parce qu’il n’avait jamais entrainé une équipe nationale mais qui s’impose par son travail et son résultat. Tout le monde a dit que c’est pas un entraineur d’expérience, il n’a jamais entrainé une équipe nationale. Ma réponse était simple, c’est que chaque entraineur avant d’avoir l’expérience commence quelque part et c’était ça ma motivation.
Quand nous nous renseignés en Belgique, tout le monde nous a dit que sa spécialité c’est la tactique et que en Belgique, ils étaient deux grands tacticiens qui s’étaient révélés à savoir lui et Leekens qui vient de démissionner en Algérie. Sur la base des informations que nous avons eues avant de la signer, nous étions confiants. Quand vous voyez les joueurs qu’il lance dans le bain et qui donnent satisfaction, ça voudrait dire qu’il sait ce qu’il fait ». A-t-il confié avant de conclure le problème des primes. « C’est regrettable lorsque les journalistes des réseaux sociaux disent qu’il y a des problèmes de primes. Vous avez discuté avec les joueurs, vous les avez écoutez, je ne sais pas s’il y en a qui ont dit qu’il y a un problème de primes. Si les joueurs nous disent qu’ils souhaiteraient avoir un plus s’ils venaient à gagner la CAN et certains pensez qu’il s’agit d’un problème de primes, bon… pour l’instant, nous n’avons pas de problèmes de primes parce que avant de partir du Cameroun, nous avons communiqué aux joueurs ce que les pouvoirs avaient décidé de donner comme primes. Aujourd’hui c’est un ajustement de primes que les joueurs demandent, c’est normal. Moi-même à leur place, j’aurais fait pareil. Pour l’instant, nous ne pouvons pas communiquer la décision qui a été prise mais ce qui est sûr c’est que le discours des joueurs a été bien entendu et nous faisons les démarches au niveau de la hiérarchie camerounaise déjà il faut qu’on y arrive ».