Le Cameroun a son jeune Fabrice Ondoa ; l’Egypte, elle, compte sur sa légende Essam El-Hadary. L’un comme l’autre a sauvé à plusieurs reprises son équipe de situations difficiles dans l’un ou l’autre des matchs de cette présente compétition de la Coupe d’Afrique des Nations.
Fabrice Ondoa, présenté comme l’un des jeunes gardiens de but du tournoi est l’une des étoiles de cette compétition. A 21 ans sonnés, le portier de la réserve du FC Séville qui s’inscrit dans la lignée des glorieux gardiens camerounais (Idriss Carlos Kameni, Alioum Boukar, Jacques Songo’o, Joseph-Antoine Bell ou encore Thomas Nkono), s’est révélé comme l’un des artisans majeurs du parcours surprenant du Cameroun. Lorsque le bateau des Lions a risqué le naufrage, c’est grâce à lui que le groupe a eu son salut. Le 22 janvier dernier dans les derniers instants du match contre le Gabon pour la qualification en quart de finale, l’arrêt réflexe de Ondoa sur un tir de Didier Ndong que tout le public du stade de l’Amitié voyait au fond des filets, a fait la manchette. Bien cramponné sous ses appuis, il avait réussi à dévier la balle au-dessus de sa barre transversale, sauvant les siens et privant le pays organisateur d’un but qui aurait validé son ticket pour les quarts de finale.
Lors des quarts de finale, Ondoa s’est encore distingué en stoppant le tir au but de Sadio Mané, la perle des fauves de la Teranga. En demi-finales, le même Ondoa, a enrayé toutes les offensives dangereuses des Black stars.
Le remplaçant devenu titulaire
Essam El-Hadary lui, est une légende du foot africain. Il jouera sa cinquième finale dimanche. Celui qui a déjà remporté quatre titres continentaux (1998, 2006, 2008 et 2010) est en passe d’ajouter une cinquième couronne à sa riche carrière de footballeur. Et pourtant, pour cette 31e édition de la CAN qui signe le retour des Pharaons après trois phases finales manquées (2012, 2013 et 2105), l’emblématique gardien égyptien avait commencé la compétition sur le banc des remplaçants. El Hadary qui a porté le maillot de plusieurs clubs égyptiens (Dumuyat Fc, Al Ahly, Ismaily Fc, Zamalek Fc, Wadi Degla) est entré en jeu à la 25e minute contre le Mali, suite à la blessure du portier égyptien titulaire, Ahmed El-Shenawy, le 17 janvier dernier, à Port-Gentil.
Ce soir-là, El Hadary, vainqueur de la Coupe de Suisse avec le Fc Sion en 2009, alors qu’il avait 39 ans, a effacé des tablettes son compatriote Hossam Hassan, qui avait 39 ans, 5 mois et 24 jours quand il avait établi le record du plus vieux footballeur ayant disputé une phase finale de Can en 2006. Mercredi dernier, contre les Etalons du Burkina Faso, après avoir brillamment gardé ses buts notamment sur une dernière balle flottante de l’attaquant Banou Diawara dans les derniers instants de la partie, le coéquipier d’Ibrahima Ndiaye à Wadi Degla, a assuré le reste lors des tirs au but.
Cameroun-Egypte: Ces duels qui vont « pimenter » la finale
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