A un peu plus d’un an de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2019) que doit abriter le Cameroun, le débat est lancé depuis quelques semaines sur la possibilité plus que probable de la Confédération africaine de football (CAF) de retirer au Cameroun l’organisation de cette CAN.
Le nouveau patron de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad, a d’ailleurs donné le ton la semaine dernière en annonçant que le Cameroun ne sera pas prêt pour organiser le tournoi africain en janvier 2019, surtout après la décision du passage du nombre de participants de 16 à 24 équipes, obligeant le pays organisateur à avoir au moins six stades. Dans ce registre, le Maroc a officiellement proposé «ses services», en s’affichant comme une alternative pour accueillir la CAN-2019 si la CAF décide officiellement de retirer son organisation au Cameroun. Après le Maroc, voilà que l’Algérie, par le biais du ministre de la Jeunesse et des sports, El Hadi Ould-Ali, envisage de se lancer dans la bataille pour l’organisation de cette CAN-2019, prévue dans moins d’une année et demie.
A partir de Constantine où il effectuait une visite de travail de son secteur, tout en assistant à la rencontre Algérie-Libye des éliminatoires du CHAN-2018, El Hadi Ould Ali a lâché : «L’Algérie a les moyens d’organiser la CAN en janvier 2019 si le Cameroun venait à se désister. La décision appartient certes au gouvernement, mais une chose est sûre : on a les moyens et la capacité d’abriter ce tournoi.» Mais ce qui est déconcertant voire étonnant dans cette nouvelle sortie du ministre, c’est cette «condition» où le ministre exige du patron de la FAF, Kheireddine Zetchi, mais également des joueurs et du staff technique de la sélection nationale «de faire le serment et donner l’assurance que le trophée africain restera à Alger et qu’il sera remporté par les Verts». Une exigence irréaliste du moment que rien ni personne ne peut assurer pouvoir remporter un titre, sauf de promettre de tout faire pour le gagner et pas autrement.
Une condition impossible à satisfaire et qui n’a surtout pas lieu d’être lancée comme un défi, nonobstant le fait qu’avant d’en arriver à exiger d’une sélection un trophée, il faut déjà avoir «réellement» les moyens d’organiser un aussi important tournoi continental dans un pays qui ne pourra jamais s’offrir six stades aux normes internationales pour l’accueillir.