Ce 8 mars, les femmes celebrent leur journée internationale. C’est une journée pendant laquelle elles entendent communier avec le reste de la communauté au travers d’une série de manifestations culturelles, sociales et sportives… pour faire valoir leur droit. Au Cameroun, combien d'entre elles sont representées au sein de nos institutions ? Quelques chiffres..
Au Cameroun, on compte moins de 10 femmes à l’Assemblée Nationale et moins de 5 femmes dans le gouvernement. Preuve que la promotion de la femme est en panne dans cet Etat.
Selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies datant de l’an 2015, dans l’enseignement supérieur, le nombre de femme professeur se situait à 10% au Congo Kinshasa, 10% au Bénin, 11% au Niger, 9% au Cameroun. Le pourcentage des femmes ayant un poste de responsabilité dans l’administration en Afrique sud-saharienne s’élève rarement au dessus de 10% à l’exception du secteur des affaires sociales qui totalisait 12,5% de femme cadre.
Les femmes qui accèdent au pouvoir en Afrique se voient fréquemment attribuer des fonctions concernant la condition féminine, la santé, la famille ou les affaires sociales. Le triste constat que nous faisons à la lumière de cette journée internationale de la femme réside dans le fait que la femme camerounaise est devenue celle qui passe la plupart de son temps à tout attendre de l’homme.
Au Cameroun dans leur subconscient, elles pensent toujours que ce ne sont que les hommes qui peuvent tout leur donner. La pauvreté qui minent les peuples africains a obligé certaine d’entre elles à exercer des activités occultes pour couvrir leurs besoins. Toujours au Cameroun, il y a boum de la prostitution dans nos grandes cités. « L’industrie du sexe » favorisée par de puissants réseaux de proxénétisme pèse lourd.
Derrière cette pseudo industrie, un sort d’esclave réapparaît chez elles car, elles sont souvent brutalisées et transformées en objets de consommation. Aujourd’hui nous retrouvons dans les quartiers des jeunes filles, petites filles, jeunes femmes déjà mère d’enfant alors qu’elles devraient encore s’amuser avec leur poupée.
Résultat d’un contre coup d’une sexualité non maîtrisée.La femme surtout scolaire a embrassée la tricherie, le mercantilisme, la débauche et autre droit de cuissage pour les ériger comme valeurs. Ce système peut il préparer le citoyen à revendiquer, à défendre et à jouir pleinement de ses droits fondamentaux ?
Avec la mondialisation et les nouvelles technologies, la femme camerounaise, certaines d'entre elles, passent leur temps à chercher des époux dans les sites Internet de recherches matrimoniales. Tout se passe un peu comme si elles ont tout perdu avec leurs compatriotes masculins. Faites tout simplement un tour dans les cyber cafés de nos cités, vous serez surpris de constater que la majeure partie des occupants de machines ne sont que des demoiselles et des dames quelque fois mariées qui à longueurs des journées surfent non pour vérifier leur messagerie, mais plutôt pour s’égarer dans leurs fantasmes.
C’est une honte pour nos sœurs qui prétendent profiter de cette journée internationale pour se réclamer des droits qu’elles ne peuvent pas assumer : Paradoxe…
Dans un environnement de pauvreté, les jeunes filles et même les femmes âgées ont tendance à avoir des rapports avec plusieurs hommes pour gagner de l'argent ou alors à se lancer dans la prostitution.
La jeune femme contemporaine est fragile et cela l’expose dangereusement car , pour le Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) , 1,7 millions de jeunes femmes de la fourchette d'âge allant de 14 à 30 ans et 590.000 enfants sont porteurs du SIDA en Afrique noire. Cela veut dire que la femme est la plus exposée à l’infection à VIH/Sida. Un nombre élevé de jeunes filles subissent très souvent des violences sexuelles soit de la part des camarades de classe ou d'établissement (30%), soit par les enseignants (8%), soit par les répétiteurs (7%), soit par les personnes de leur famille... Celles-ci doivent savoir que les violences sexuelles sont à l'origine des besoins qui favorisent la pénétration du VIH.
Et les manifestations relatives à la journée internationale de la femme devraient faire allusion à ces manquements au lieu de plutôt se concentrer sur des rencontres inutiles regroupant « les femmes battues, femmes divorcées, femmes célibataires, femmes cocues.. » dans le but de faire prévaloir leur statut.
Cette année, la femme devrait prendre conscience de ces manquements à l’occasion de leur journée internationale, chercher les voies et moyens pouvant leur permettre de bâtir leur société, allier leur courage à la construction de l’édifice commun qu’est la famille pour ne pas dire son pays. S’il n’en n’est pas le cas, elles demeureront dans les mêmes maux qui les minent et rien ne sera fait par les différents gouvernements pour les aider même s’il faille regrouper toutes les ressources utiles à leur épanouissement. En attendant, bonne fête les femmes.
La Journée internationale de la femme a été officialisée par les Nations unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes. C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de revendiquer l'égalité, et de faire un bilan sur la situation des femmes.