Opinions of Sunday, 10 December 2017

Auteur: actucameroun.com

Patrice Nganang à la Police Judiciaire: le film de son interrogatoire

Patrice NGANANG avait été arrêté pour avoir proférer des menaces de mort contre Biya sur facebook Patrice NGANANG avait été arrêté pour avoir proférer des menaces de mort contre Biya sur facebook

Il était 10 h 25 quand Nganang en compagnie de son avocat Me Simh s’est retrouvé devant un officier et le commissaire de la PJ pour une audition, suite à son interpellation.

C’est un Nganang tout calme, sourire en coin, imperturbable, rassuré par la sérénité de son avocat qui s’est prété au jeu de questions/réponse. D’un motif d’inculpation à savoir Outrage à chef d’Etat, on est arrivée à 3 motifs.

Sur l’outrage à chef d’Etat, on lui reproche ses écrits sur fb où il affirmait que s’il a une arme il va tirer sur le président BIYA ; Sans nier ses écrits, Nganang s’est livré à un cours de littérature poétique, sur l’imaginaire dans un récit parti d’un postulat qui est selon lui la base de la suite de son discours, à savoir pour lui « BIYA n’existe pas » donc le reste entre dans cette logique, ainsi il a construit un imaginaire, Il faut qu’il ait une arme et qu’ensuite qu’il soit devant Biya, et que maintenant qu’il passe à l’acte ; Ce qui dans les faits est impossible, car Biya est inaccessible et devant lui, il faut avoir une arme, pas les vieux armes comme ceux que vous portez alors qu’il existe de l’argent pour mieux vous équiper. S’en est suivi un exposé sur le rôle d’un activiste ; du concierge de la république. Il estime que c’est l’amour pour un cameroun mieux gouverné, plus fort qui anime ses écrits et ses réflexions et que tout camerounais normal devrait vouloir que BIYA soit capturé et débarrassé du Cameroun.

Me Simh son avocat n’a estimé que cette accusation, fait plus de mal au Cameroun qu’autre chose. Car on a amplifié ce texte, on a poussé les gens de par le monde à lire ce texte qui serait passée inaperçu. Bien plus les hypothèses de Nganang avec les « SI » ne fait pas de lui un criminel ou un éventuel criminel. Que ce type d’accusation n’existe plus dans le monde moderne et que si BIYA veut un Cameroun moderne, il devra demander qu’on stoppe ce cycle juridique qu’on veut créer.

Y a ensuite eu comme accusation, LA MENACE DE MORT, cette accusation entrant dans l’outrage à chef d’Etat. Sur ce cas; Me Simb a demandé à l’officier l’intérêt qu’il a, à grossir un fait banal de littérature car Nganang a fait tout un texte qui démontre de manière clair qu’il est contre la gouvernance BIYA est le développement concourait à expliquer avec des images fortes son opposition et de rappeler cette pensée de De Gaulle qui disait « on n’enferme pas, on n arrête pas Voltaire » qu’on ne menace pas une personne qui est invisible.

Ensuite il y a l’accusation de faux et usage de faux, pour l’officier Nganang détient deux passeports or il est étranger selon la loi. Nganang a ri aux éclats et a dit qu’il en soit ainsi.

Bien plus tard, l’officier a évoqué l’apologie au sécessionnisme rappelant que Nganang sur Facebook a brandi le ndomo ndomo. L’avocat a interdit Nganang de répondre à cette accusation, tout en estimant qu’on n’arrête pas abusivement un individu avant de chercher sur quoi l’accuser. Que visiblement ils n’ont rien contre son client et même le code pénal ne prévoit pas de délit dans ce qu’il veut évoquer et qu’il répondra au tribunal et cette accusation n’a plus été évoquée.

C’est un Nganang serein, imperturbable qui a donc répondu aux questions, il semble dans une logique qui échappe à ses bourreaux. Il écrit son histoire, il trace son sillon et contrairement à ce que l’on pense, il souhaite le pire et passe un message à travers son arrestation. J’aime le Nganang que j’ai vu, il est plus esprit que corps. Courage Mon ami.