Parlement du Cameroun

L'Assemblée Nationale est le parlement du Cameroun. Il compte 180 membres, élus pour un mandat de cinq ans dans 49 circonscriptions uninominales et plurinominales.

Bien que des élections multipartites aient eu lieu depuis 1992, le Mouvement démocratique populaire camerounais (RDPC) a toujours conservé le contrôle de l'Assemblée nationale. Le système politique camerounais investit un pouvoir écrasant dans les mains du Président de la République, Paul Biya, et le RDPC existe essentiellement pour soutenir Biya et ses politiques. En conséquence, l'Assemblée nationale ne fait guère plus qu'approuver les politiques de Biya.

De 1992 à 1997, le RDPC s'est appuyé sur des alliances avec deux petits partis pour obtenir une majorité parlementaire. Depuis 1997, le RDPC a obtenu une majorité absolue à chaque élection ; ses majorités se sont constamment améliorées à mesure que l'opposition s'affaiblissait.

L'Assemblée nationale du Cameroun est dirigée par un Bureau composé de :

- Un orateur

- Un (1) vice-président principal

- Cinq (5) vice-présidents

- Quatre (4) questeurs

- Douze (12) secrétaires

Constitution actuelle

 

La constitution actuelle est celle de 1972, en vertu de laquelle le système fédéral a été remplacé par une république unitaire, mais largement modifiée en 1990, pour permettre le retour d'un régime à parti unique à un régime multipartite. En 1996, le mandat présidentiel a été porté de cinq à sept ans ; la création d'une deuxième chambre législative a également été prévue, mais elle n'a pas été appliquée. La Constitution a été amendée au début de 2008 pour supprimer la limitation des mandats présidentiels. Le Cameroun est devenu membre du Commonwealth en novembre 1995. Composition politique du gouvernement : Le Mouvement démocratique populaire camerounais (RDPC), dirigé par le Président Biya, a conservé la majorité de ses sièges à l'Assemblée nationale lors des élections de 2007. Le Président Biya a été réélu pour la dernière fois en octobre 2004. Peu de temps après, Ephraim Inoni est devenu Premier ministre lors d'un remaniement en profondeur le 8 décembre. Le nouveau cabinet a été dominé par le RDPC comme auparavant, et a également conservé les membres de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (PNUD) et de l'Union des peuples du Cameroun (UPC). Le ministre de l'eau et de l'énergie a été démis de ses fonctions le 22 février 2006, après des allégations de corruption. Le cabinet a été remanié le 22 septembre 2006 et le 7 septembre 2007. Inoni a été démis de ses fonctions de Premier ministre le 30 juin 2009 et remplacé par Philemon Yang par un cabinet remanié. Plusieurs éléments d'information ont été fournis par People in Power .

Une citadelle de la démocratie

 

L'évolution de l'institution parlementaire au Cameroun est le reflet de l'histoire du pays. Les premières élections législatives ont eu lieu le 22 décembre 1946 et le 12 janvier 1947 pour élire 40 membres dans ce qui s'appelait alors l'Assemblée Représentative du Cameroun. L'institution parlementaire a évolué depuis lors avec l'augmentation du nombre de ses membres et le passage du temps.

L'actuel Parlement camerounais tire son existence juridique de l'article 14 de la Constitution du 18 janvier 1996. Il s'agit d'une chambre bicamérale composée de l'Assemblée nationale et du Sénat, comme le prévoit la Constitution. Pour l'instant, l'Assemblée nationale joue le rôle des deux chambres, en attendant la mise en place du Sénat.

L'Assemblée nationale " Glass Palace " compte 180 membres élus au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq ans. La présente législature, qui est la huitième, compte 25 femmes sur 180 membres.

Mission

 

Représenter les intérêts du peuple camerounais, légiférer et exercer son rôle de contrôle du pouvoir exécutif. Les ministres du Cabinet ne peuvent pas être députés, car cela entraverait l'exercice efficace du rôle de surveillance.

Les travaux de la Chambre sont dirigés par le président de la Chambre, qui dirige le Bureau de 23 députés. Le président et les autres membres sont élus par leurs pairs.

L'Assemblée nationale du Cameroun compte neuf commissions générales :

- Commission des lois constitutionnelles, des droits de l'homme et des libertés, de la justice, de la législation et du règlement intérieur, de l'administration

- Comité des finances et du budget

- Commission des affaires étrangères

- Commission de la défense nationale et de la sécurité nationale

- Commission des questions économiques, de l'aménagement du territoire et du développement régional

- Commission de l'éducation, de la formation professionnelle et de la jeunesse

- Commission des questions culturelles, sociales et familiales

- Commission de la production et du commerce

- Commission des résolutions et des pétitions

Les affaires de la Chambre sont régies par son Règlement intérieur. La législature actuelle compte six partis politiques siégeant au Parlement, mais seuls deux d'entre eux peuvent avoir des groupes parlementaires puisqu'ils comptent plus de 15 membres, comme le prévoit notre Règlement intérieur.

Objectifs stratégiques

L'Assemblée nationale du Cameroun met en œuvre trois grands objectifs stratégiques dans son plan stratégique 2010-2014, à savoir

- Rationaliser le cadre institutionnel, juridique et réglementaire de l'Assemblée nationale, en accordant une attention particulière à la restructuration et à l'organisation du Parlement.

- Renforcer la capacité opérationnelle de l'Assemblée nationale

- Développer les ressources humaines selon des principes axés sur les résultats.

 

Promotion de la bonne gouvernance

Le Parlement cherche régulièrement à promouvoir la bonne gouvernance en tenant les membres du gouvernement responsables devant le Parlement par le biais de questions orales. Avant l'examen du budget de l'année, la Commission des finances de l'Assemblée nationale tient une section de travail avec la Cour suprême. L'Assemblée nationale dispose d'un Comité exécutif sur la bonne gouvernance. Les députés sont membres de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés. Ils siègent au Conseil national pour la décentralisation.

Le Parlement a apporté son soutien total au Président de la République qui est déterminé à lutter contre la corruption et les détournements de fonds publics.

 

Démocratie parlementaire

L'Assemblée nationale du Cameroun s'emploie à maintenir et à renforcer la coopération entre les parlements et les organisations interparlementaires afin d'accroître son impact dans divers domaines d'activité. L'Assemblée nationale est membre des organisations interparlementaires suivantes :

- Union interparlementaire

- Association parlementaire du Commonwealth

- Assemblée parlementaire ACP-UE

- Parlement panafricain

- Parlement de la CEMAC

- Union des Parlements africains

- Association parlementaire francophone

- NEPAD

- Commission du bassin du lac Tchad