Tolérance zéro contre les éléments de forces de l’ordre coupables d’exactions sur les avocats à Bamenda. Le Gouvernement veut sanctionner les policiers et gendarmes qui ont violenté les avocats anglophones qui avaient décidé de descendre dans la rue entre le 7 et le 10 novembre 2016.
Réunis à Yaoundé les 27 et 28 décembre 2016, les membres du Comité ad hoc chargé d’examiner et trouver des solutions aux problèmes des avocats anglophones ont proposé des «poursuites contre les agents de maintien de l’ordre qui auraient violenté des avocats».
Le comité que dirige Jean Pierre Fogui, Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice, chargé de l’Administration pénitentiaire, a également proposé «la restitution des robes et perruques confisquées», appartenant à ces avocats. Après leurs travaux, les membres du comité sus-évoqué vont transmettre leurs résolutions au Premier Ministre, Philemon Yang.
Si ces propositions sont suivies, certains policiers et gendarmes impliqués dans les affrontements avec les avocats à Bamenda pourraient être traduits en justice. Eux qui avaient fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser les hommes en robe. D’autres avaient molesté les avocats, confisquant parfois leurs robes. Pourtant à l’origine, les avocats grévistes exigeaient principalement la traduction en anglais des actes uniformes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).
Des actes condamnés dans un communiqué signé du bâtonnier Me Jackson Ngnie Kamga, au nom de toute la corporation. Ce communiqué indiquait que le Conseil de l’Ordre des Avocats «condamne fermement l’usage disproportionné et abusif de la force à l’égard des avocats (...) et soutient que rien ne peut avoir justifié les brutalités dont les avocats ont été victimes».