La situation à Bamenda qui accueille aujourd’hui le Secrétaire général du Comité central du RDPC et le Premier ministre demeure marquée par des revendications corporatistes et la quête de solutions.
Après Buéa, il y a deux jours, c’est au tour du chef-lieu de la région du Nord-Ouest, Bamenda, d’accueillir aujourd’hui le secrétaire général du Comité central du RDPC, Jean Nkuete, et le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang.
Un important meeting regroupera autour de ces personnalités les élites de la région du Nord-Ouest. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué depuis quelques semaines par des revendications notamment des avocats et des enseignants dans cette partie du pays, ainsi que par un arrêt des activités commerciales, du transport, des écoles… particulièrement dans la ville de Bamenda.
Un communiqué des élites et parlementaires du Nord-Ouest rendu public dimanche 4 décembre 2016 fait état des revendications et met en lumière les solutions préconisées par le gouvernement en concertation avec les corporations concernées.
Sans être exhaustif, il y a lieu de relever quelques aspects importants mis en exergue par le communiqué évoqué. S’agissant des avocats, le communiqué rappelle la réunion spéciale présidée par le ministre d’Etat, ministre de la Justice, garde des sceaux, le 22 novembre 2016, avec les membres du barreau, pour examiner les revendications des avocats anglophones, en discuter et y apporter des solutions.
Il en est ainsi de la version anglaise de l’Acte uniforme OHADA, remise au gouvernement camerounais ensuite au président du barreau. Le communiqué relève que suite aux instructions du chef de l’Etat, les états généraux du secteur de la justice qui se tiendront bientôt seront l’occasion d’un examen approfondi par une commission ad hoc des autres revendications des avocats anglophones et les résolutions seront soumises pour examen, au chef de l’Etat, garant du système judiciaire camerounais.
S’agissant des revendications des enseignants, le communiqué rappelle la création, l’organisation et le fonctionnement du comité interministériel ad hoc chargé d’examiner les préoccupations soulevées par les syndicats des enseignants anglophones.
Il met aussi en relief l’octroi par le chef de l’Etat de la somme de deux milliards de FCFA comme subvention spéciale aux établissements privés et confessionnels dans le but d’alléger les charges liées à leur gestion, ainsi que le recrutement spécial de 1000 enseignants bilingues de l’enseignement technique pour résoudre le problème de l’insuffisance d’enseignants notamment dans les établissements d’enseignement technique des régions anglophones.
Malgré les différentes solutions annoncées suite aux revendications, la situation demeure fébrile. Les initiatives de dialogue n’ont pas encore abouti à la reprise normale des activités.
La confiance mutuelle s’avère indispensable pour éviter un dialogue de sourds.