Actualités of Tuesday, 25 October 2016

Source: cameroon-info.net

Drame d'Eséka: le conducteur du train placé en garde à vue

Le train tombé dans un ravin à Eséka Le train tombé dans un ravin à Eséka

Mathias Y. est le conducteur du train 152 parti de Yaoundé pour Douala vendredi 21 octobre dernier à 11h15 avec environ 1300 voyageurs installés dans 17 wagons, et qui a déraillé à l’entrée de la gare d’Eséka deux heures plus tard, causant au moins 80 morts et des centaines de blessés graves.

Selon le journal Le Jour édition du mardi 25 octobre 2016, est gardé à vue à Yaoundé depuis l’accident.

Parlant de ce conducteur, le Ministre des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, confiait à Cameroon Tribune, édition d’hier lundi 24 octobre: «J’ai été informé de ce qu’il est sorti sain et sauf. Il était un peu traumatisé à un moment donné. Les responsables de Camrail avaient déjà organisé son audition, mais comme une enquête est en cours, il va être appelé à répondre à un certain nombre de questions».

L’assistant de Mathias Y., le nommé T. Mukam, est lui aussi gardé à vue, pour les besoins de l’enquête. Une source de Le Jour à Camrail confirme bien la mise à la disposition de ces deux conducteurs aux enquêteurs qui ont pour mission de déterminer les causes véritables de l’accident. Le journal indique que rien n’a pour l’instant filtré sur ces auditions des conducteurs, menées par la commission d’enquête placée sous la coordination du Procureur général près la cour d’appel du Centre, Kleber Fils Ntamack.

«Mais à en croire des indiscrétions glanées par Le Jour, le voyage s’est déroulé sans incident sur 91 km entre Yaoundé et Minloh-Maloume, petite bourgade située après Makak. Et c’est à partir de Minloh-Maloume, à 19 km d’Eseka, que le train 152 aurait montré des signes clairs de défaillance technique (…) La suite du voyage entre Minloh-Maloume et l’entrée de la garde d’Eséka, où l’irréparable s’est produit, se fera dans ce contexte de défaillance technique majeure que le conducteur a déjà sans doute décrit à la commission d’enquête. Des données importantes qui vont permettre de clarifier les causes de l’accident le plus meurtrier de l’histoire du transport ferroviaire au Cameroun», peut-on lire.