Les images d’un groupe d’individus piétinant le drapeau de la République du Cameroun font encore le tour des réseaux sociaux, suscitant ici et là indignation et désapprobation.

D’autres témoins parlent de la destruction par le feu de ce symbole de l’Etat, une scène diffusée par des médias audiovisuels nationaux et internationaux. Ces incidents ont tous été rapportés jeudi dernier, lors du mouvement quasi insurrectionnel qu’a connu Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest.

Difficile de comprendre les mobiles d’une telle dérive que condamnent du reste l’immense majorité des populations du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et du reste du Cameroun, quand on sait que les revendications exprimées dans les régions anglophones étaient au départ de type corporatiste, portées par des syndicats d’enseignants et d’avocats d’expression anglaise.

Mais, d’où vient-il qu’on en vienne à s’attaquer aux symboles de l’Etat, alors même que le gouvernement et différentes forces vives invitent au dialogue et que des mesures spéciales ont même déjà été prises par le chef de l’Etat au profit des enseignants et que la version anglaise des Actes uniformes OHADA a été mise à la disposition des avocats ?

En tout cas, la destruction du drapeau du Cameroun rappelle la nécessité de respecter en tout temps et en tout lieu les symboles, emblèmes et signes officiels de l’Etat. Retour sur le rôle et la signification de ces éléments d’identité et éclairage sur les sanctions encourues par les profanateurs en mal de populisme qui ont entrepris de brûler le vert-rouge-jaune national.