Au Tribunal criminel spécial, les avocats de Jean William Sollo dénoncent des violations de procédure. Au concret, les avocats évoquent le fait que l'accusation n'a pas respecté le principe de la confrontation des témoignages à charge au cours de l'information judiciaire, l'absence d'un réquisitoire supplétif, préalable à l'introduction de faits nouveaux dans la procédure en cours d'instruction, etc.
Selon les informations du confrère Mimi Mefo Info, pour étayer leurs plaidoiries, les avocats de Jean William Sollo citent l'audition tenue devant le Juge d'instruction en date du 23 août 2019. La défense explique que le témoin de l'accusation a lors de son audition évoquée un cumul d'opérations de 79 millions 940 mille 612 Fcfa, contenu dans le grand livre prestataire. Selon lui, les opérations réalisées dans le compte comprennent 40 millions 288 mille 612 FCFA de tuyauterie, et 39 millions 652 mille de service de gardiennage.
Pour les avocats, « ces éléments factuels à charge devraient faire l'objet d'une confrontation entre l'inculpé ( Jean William Sollo) et ce témoin (Onguene François). » Mais la confrontation n'a jamais eu lieu.
Poursuivant, le confrère indique que lors de la dernière audience l'audience, Me Jeanne Makam, l'avocate de Jean William Sollo a convoqué les dispositions de l'article 180(2) du code de procédure pénale. Ce dernier stipule que « (2) Les témoignages à charge doivent toujours, sauf cas de force majeure déployés consignés au procès-verbal, donner lieu à confrontation entre le témoin et l'inculpé, même si ce dernier annonce son intention de se taire lors de cet affrontement. »