Le Président camerounais Paul Biya a signé le mardi 25 octobre 2016, un décret portant création d’une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur le drame survenu le vendredi 21 octobre 2016 sur la voie ferrée reliant Yaoundé à Douala. Chose curieuse mais compréhensible, l’un des acteurs de premier plan de cette affaire, le Ministre des transports est absent de la dite commission.

La commissions mise en place par le Chef de l’Etat de devra : « déterminer les causes de cet accident ferroviaire et proposer des mesures visant à limiter les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir; établir les responsabilités y afférentes; évaluer la gestion de cette catastrophe, l’assistance aux victimes et faire toute propositions pertinentes y afférentes ».

L’équipe dirigée par Philémon Yang le Premier Ministre a 30 jours pour rendre sa copie. Dans les missions dévolues à la commission d’enquête il est bien précisé qu’elle doit établir les responsabilités de tous les acteurs impliqués. Il apparait évident que le Ministre des transports camerounais a bien joué un rôle dans l’enchainement des évènements. Sans doute une façon pour le Président Paul BIYA de laisser les membres de la commission travailler en toute objectivité.

Mais cette mise à l’écart présente les contours d’une épée de Damoclès au-dessus de la tête de celui qui est présente comme un proche du Palais d’Etoudi. Nombreux sont ceux en effet qui dénoncent la communication hasardeuse un incohérente faite par le Ministre des transports sur cette crise. Les conclusions de cette enquête diront davantage.