Actualités of Thursday, 29 December 2016

Source: cameroon-info.net

Le gouvernement essuie un nouvel échec à Bamenda

Les membres du gouvernement et les syndicats des enseignants réunis pour des pourparlers Les membres du gouvernement et les syndicats des enseignants réunis pour des pourparlers

Le 27 décembre dernier, les représentants des divers syndicats des enseignants ont quitté la salle des négociations tenues avec les membres du Gouvernement que sont les Ministres de l’Enseignement Supérieur, des Enseignements Secondaires et de l’Éducation de base. Ils l’ont fait trois heures après le démarrage des travaux qui ont eu lieu à Bamenda.

Le quotidien Le Jour édition du 28 décembre 2016 rapporte que cela n’a pas empêché les émissaires de poursuivre avec leurs travaux. «Comme si de rien n’était, le comité interministériel a continué ses activités, sous la présidence de Paul Ghogomu Mingo, le directeur de cabinet du Premier Ministre».

Rencontrés dans la rue, les leaders de ces syndicats des enseignants ont laissé entendre qu’il y avait un mauvais climat qui entourait ces assises. «Après le propos introductif du président du comité que nous avons tous apprécié, il ne nous était plus possible de rien dire», accuse Afu Stephens Kwah, président de la PEATTU, le syndicat des enseignants de la Prebysterian Church of Cameroon (PCC).

Outre cela les syndicats parlent d’une certaine intimidation et affirment avoir perçu en Jacques Fame Ndongo, le Ministre de l’Enseignement Supérieur (MINESUP), le désir de battre en brèche leurs revendications. «Comme à son habitude, il a voulu démontrer que les enseignants anglophones n’ont pas raison de revendiquer. Il a dit que toutes les statistiques sur la francophonisation de leur école sont fausses et a commencé à présenter les siennes. À aucun moment, il n’a laissé la possibilité aux syndicalistes présents de suggérer les pistes de solutions qu’ils avaient pourtant», regrette Ayeah Emmanuel K. Ngam, président de la BATTUC, le syndicat des enseignants de la Cameroon Baptist Church.

Selon d’autres syndicalistes, ils ont été pris en otage dans la salle de réunion. «À un moment, nous avons remarqué qu’on a fait libérer la cour. Toutes les portes ont été fermées et devant chacune d’elles, on a placé un policier lourdement armé».

Pourtant, souligne le quotidien, Paul Ghogomu au début des travaux a reconnu la part de responsabilité du Gouvernement dans la crise actuelle, avant de citer quelques réalisations apaisantes: la subvention de 2 milliards de FCFA à l’enseignement privé, le recrutement en cours de 1000 enseignants techniques entièrement bilingues, l’intégration des instituteurs et professeurs contractuels des cuvées 2001 à 2005 et l’organisation en 2017 du forum national de l’éducation, censé résoudre tous les problèmes en suspens. «C’est le temps du dialogue, l’heure est à la paix», a-t-il dit.