Le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), Cabral Libii, a présenté le 7 mars dernier sa vision pour une coalition d'opposition capable, selon lui, de mettre fin au régime de Paul Biya lors de la présidentielle d'octobre 2025.

Dans un document intitulé "feuille de route", partagé sur les réseaux sociaux, le député-opposant expose deux voies possibles pour une alliance électorale qui porterait son nom, "Cabral Président".

La première option défendue par Cabral Libii consiste en "une Coalition pour une transition refondatrice de 2 à 3 ans afin de poser consensuellement de nouvelles bases pour notre pays et de créer des conditions pour un nouveau départ équitable". Cette période transitoire permettrait, selon l'opposant, de "faire l'audit du pays, de réconcilier le pays, de réécrire la Constitution et le Code électoral".

Quant à la composition de cette coalition, le leader du PCRN souhaite y intégrer "des partis politiques, des organisations de la société civile et des personnalités ressources, pour gagner et réussir ensemble, à redresser notre pays".

Cette annonce intervient alors que le paysage politique camerounais commence à s'animer en vue de la prochaine échéance présidentielle. Plusieurs figures de l'opposition, dont Cabral Libii qui s'était classé troisième lors du scrutin de 2018, se positionnent déjà dans la perspective d'un Cameroun post-Biya.

La proposition du président du PCRN soulève des questions sur la capacité des différentes forces d'opposition à s'unir, un défi récurrent dans l'histoire politique récente du pays. Les observateurs s'interrogent notamment sur l'accueil que réserveront les autres formations politiques à cette initiative personnalisée autour de la figure de Cabral Libii.

Pour l'heure, ni le MRC de Maurice Kamto, ni le SDF de Ni John Fru Ndi, autres poids lourds de l'opposition, n'ont réagi à cette proposition de coalition baptisée "Cabral Président".