La journée du lundi 24 octobre 2016 a été décrétée «Journée de deuil national» par le Chef de l’État, suite au déraillement d’un train à Eséka ayant fait près d’une centaine de morts. Suite à cela, plusieurs groupes de personnes ont décidé d’organiser des cérémonies et autres mobilisations en mémoire des disparus. Sauf que, rendus à la place de l’indépendance comme convenu, grande est la surprise d’y retrouver des policiers et gendarmes, avec une dizaine de véhicules. Sur les bancs publics, des hommes en tenue, policiers et gendarmes de patrouilles mixtes.
Selon Le Messager du mardi 25 octobre 2016, le mouvement aurait été interdit. À ce qu’il parait, les forces de l’ordre auraient reçu l’ordre de ne laisser prospérer aucun autre mouvement que celui ayant lieu dans les églises ou lieux de cultes et ayant été signalé à l’avance.
Questionné sur leur présence sur ce lieu de recueillement, un policier affirme: «nous sommes là pour assurer la sécurité tout simplement, afin d’éviter tout débordement». Les mouvements semblent parfois très simples, mais une fois qu’ils sont lancés, les manipulateurs s’en accaparent et on en vient aux émeutes, peut-on lire dans le journal.
Toute chose qui aura finalement conduit les «endeuillés» à se rendre à la CAMRAIL. En effet, un peu plus tôt, ils sont nombreux, qui étaient avertis qu’il se tiendrait un moment de recueillement à la gare voyageurs de Yaoundé en mémoire des victimes. Le dress code: tout de noir vêtus avec une bougie et des fleurs.