Le Cameroun français (Cameroun oriental) faisait partie de l'ancienne colonie allemande du Cameroun (en allemand : Deutsche Kolonie Kamerun) administrée par la France en 1916 (en pratique) mais en 1919 (de jure) à 1960 ; il fut d'abord reconnu comme "territoire mandaté" de la Société des Nations (SDN), puis comme "territoire fiduciaire" des Nations Unies (ONU), et aussi comme membre de l'Union française. Elle est devenue territoire associé, terrain en fidéicommis de l'Etat camerounais et enfin membre de la Communauté.
A l'instar de l'Est du Togo, le Cameroun n'a jamais été une colonie française au sens juridique du terme, même si le style colonial et les méthodes d'administration coloniale lui ont été appliqués.
Cette partie du Cameroun a été donnée à la France par la Société des Nations après la Première Guerre mondiale. Cette partie était la plus grande (431 000 km2), mais peu peu peuplée (environ 2 000 000 d'habitants).
La France pratique une politique d'assimilation comme elle le fait dans ses autres colonies. Ils ont établi le Cameroun en tant que Commissaire de la République Autonome, ce qui signifie un territoire intégré non FEA (Afrique Equatoriale Française).
Cette partie du Cameroun était alors dirigée par un Haut Commissaire et placée sous le régime colonial indigène pour permettre aux autochtones de régler eux-mêmes les problèmes qui les concernent à travers leurs autorités traditionnelles. La capitale du Cameroun français a été transférée à Yaoundé.
Les autorités françaises ont fait oublier au peuple camerounais qu'il n'avait jamais été sous protectorat allemand. Ils ont commencé à leur apprendre à aimer la France et à devenir Français. Plusieurs mesures ont été prises pour atteindre cet objectif :
Enseignement du français : L'enseignement du français a été mis en œuvre sur l'ensemble du territoire camerounais.
Assimilation : Les autorités françaises ont imposé la législation française au Cameroun
Développement économique : Un programme de développement des ressources économiques du Cameroun a été élaboré.
Autorité : Le droit coutumier de la politique autochtone demeure la prérogative des chefs traditionnels, mais la France maintient une forte emprise sur le pouvoir judiciaire et la police.
Développement médical : La gestion de la population comme dans Epidemic (par exemple, le cas du Dr. Eugene Jamot dans la lutte contre la maladie du sommeil) a également été exposé.
Promotion des francophiles : Charles Atangana et d'autres dirigeants autochtones ont été invités à se rendre en France. Paul Soppo Priso a été promu président de la FCY (Jeunesse Franco-Camerounaise).
Destruction des vestiges de l'infrastructure allemande : Les autorités françaises ont employé des personnes pour détruire tout le mark allemand restant et pour montrer leur hostilité envers toutes les populations germanophiles.
Les autorités coloniales françaises cultivaient des cultures de rente : plantations d'hévéas, cacao, bananes et huile de palme. La ligne de chemin de fer de Douala à Yaoundé, déjà commencée par les Allemands, est achevée. En outre, de nombreuses routes ont été construites pour relier les principales villes entre elles, et diverses infrastructures telles que des ponts et des aéroports ont été construites.
Dans la nuit du 25 au 26 août 1940, le capitaine Leclerc et 22 (vingt-deux) de ses hommes envahissent les marais de Douala qui relient le détachement du capitaine Louis Dio. L'armée régulière française au Cameroun qui avait planifié pour la cause de la France libre revenait de Fort-Lamy (Ndjamena-Chad) avec un détachement de tirailleurs sénégalais. Ils ont commencé la Légion du Cameroun, ancêtre de la 2ème Division Blindée. La ville et l'administration coloniale tombent aux mains du général Leclerc lors de leur ralliement au détachement du capitaine Louis Dio. Le 8 octobre, le général De Gaulle arrive à Douala pour préparer la conquête du Gabon.