Après la Seconde Guerre mondiale, l'ONU a changé le statut du Cameroun pour celui de protectorat, mais elle était toujours intégrée à la France, tout comme les autres colonies françaises.
Dans les années 1940, les autorités coloniales encouragent la diversification agricole. Cela a entraîné l'émergence de nouvelles cultures de rente comme le café ou le coton dans le Nord. L'agriculture et l'exploitation forestière ont pris une nouvelle dimension avec de nouvelles voies de transport. Par l'accord de tutelle du 13 décembre 1946, le Cameroun français est devenu un " territoire sous tutelle ".
Selon la Constitution française du 27 octobre 1946, le Cameroun français est devenu un "territoire associé", membre de l'Union française. Une union de droit international incluant la République française d'une part et les territoires et conditions qui lui sont associés d'autre part.
Le fait d'être un " territoire associé " plaçait le Cameroun français dans une position intermédiaire des " territoires d'outre-mer " de la République française, d'une part, et des " États associés ", d'autre part.
En tant que " territoire d'outre-mer ", le Cameroun français n'était pas considéré comme un État. En conséquence, elle n'était pas représentée au Conseil supérieur de l'Union française en vertu de l'article 65, premier alinéa, de la Constitution du 27 octobre 1946. Il a été réalisé sous la présidence du président de l'Union. Une délégation du gouvernement et de la représentation française demandant le droit de chaque partenaire d'être nommé président de l'Union a été présentée. C'est ainsi que le Cameroun français a été représenté au Parlement de la République française. La loi n° 46-2383 du 27 octobre 1946 relative à la composition et à l'élection du Conseil de la République a permis sa représentation au Bureau, faisant du Cameroun un " Etat associé " au lieu des " territoires d'outre-mer ". Le Cameroun français est ensuite devenu une unité territoriale de la République française et membre de l'Union française. C'est ainsi qu'il a été représenté à l'assemblée de l'Union française. La Constitution du 27 octobre 1947 ne prévoyait pas la représentation du " territoire associé " à l'assemblée de l'Union française : L'article 66 prévoyait que l'assemblée de l'Union française, composée d'un nombre égal de membres représentant la France et d'un nombre égal de membres représentant le département des territoires d'outre-mer et des États associés. Mais la loi n° 46-2385 du 27 octobre 1946 sur la composition et l'élection de l'Assemblée de l'Union française lui assure une représentation à l'Assemblée de l'Union française.
En 1946, une Assemblée Représentative du Cameroun (ARCAM) est créée et Louis Paul Aujoulat et Alexandre Douala Manga deviennent députés à l'Assemblée nationale française.
Cette période est celle de l'ouverture de nouvelles écoles publiques et privées, ainsi que de plusieurs lycées dont le célèbre lycée Général Leclerc à Yaoundé.
Les autorités coloniales ont commencé à envoyer les meilleurs étudiants de Dakar en France pour poursuivre des études supérieures. A peu près à la même époque, l'électrification et l'approvisionnement en eau dans les grandes villes ont également commencé.
En 1952, la congrégation changea de nom et devint l'Assemblée Territoriale du Cameroun (TACAM).
En 1955, l'UPC (Union des Populations Camerounaise), parti national d'inspiration marxiste, voulait l'unification du Cameroun britannique et français, ainsi que l'indépendance immédiate, a été interdit après des mouvements violents.
Le Cameroun français, Etat autonome
En 1956, la France accorde l'autonomie interne et l'assemblée devient l'Assemblée législative du Cameroun (LACAM).
En 1957, André Marie Mbida devient Premier ministre et Ahmadou Ahidjo vice-premier ministre. Par décret n° 57-501 du 16 avril 1957 portant statut du Cameroun, le gouvernement français de Guy Mollet a fait du Cameroun français un " territoire associé " dans un Etat sous le nom de " State Trust of Cameroon ".
Malgré l'intervention de Ruben Um Nyobe (leader de l'UPC), le nouveau gouvernement a refusé de lever l'interdiction de l'UPC, puis a décidé d'aller sous terre Um Nyobe est mort pendant cette bataille.
En 1958, Andre Marie Mbida a été forcé de démissionner et a été remplacé par Ahmadou Ahidjo.
Vers l'indépendance
Le 12 juin 1958, l'Assemblée législative du Cameroun a pris une première résolution " affirmant l'option de l'Etat du Cameroun pour l'indépendance après la tutelle ".
Le 24 octobre 1958, l'Assemblée législative du Cameroun a adopté une deuxième résolution déclarant notamment la volonté du peuple de voir l'Etat camerounais (tutelle) de l'accès du Cameroun à la pleine indépendance le 1er janvier 1960.
Retrait de la Communauté
L'Union française a été dissoute par la Constitution française du 4 octobre 1958. En lieu et place de l'union française, le titre XII a été remplacé par le droit communautaire de l'Union comprenant la République française, d'une part, et certains de ses anciens territoires d'outre-mer, d'autre part.
Le Cameroun français n'a jamais été un Etat membre de la Communauté. Par Ordonnance n° 58-1375 du 30 décembre 1958 relative au statut du Cameroun, le gouvernement français Michel Debre a transformé l'"Etat sous tutelle du Cameroun" en "Etat du Cameroun".
Cessation de la tutelle
Le 1er janvier 1960, le Cameroun devient indépendant sous tutelle française et prend le nom de " République du Cameroun ". Le Cameroun est devenu la première des 18 colonies africaines à obtenir leur indépendance.