Au Cameroun, le dialogue reprend entre le gouvernement et les enseignants anglophones à Bamenda dans la région du Nord-Ouest.
Les membres du comité interministériel, chargés du suivi des revendications anglophones, sont déjà sur place pour la reprise du dialogue, prévue, ce mardi 27 décembre 2016 à Bamenda.
Il s’agit précisément, du ministre de l’Enseignement supérieur, ceux des enseignements secondaires, et de l’éducation de base. Ils sont conduits par Paul Ghogomu, le directeur du cabinet du Premier ministre, coordonnateur du comité interministériel mis sur pied par le président Biya, pour le dialogue avec les enseignants grévistes anglophones.
Le syndicat des enseignants anglophones, a déjà prévenu qu’il ne reculera pas si ses principales revendications ne sont pas prises en compte. Parmi ces revendications, au départ liées à l’amélioration des conditions des enseignants et de la formation chez les apprenants, vient de se greffer, l’exigence du fédéralisme.
Pour le gouvernement, le fédéralisme n’est pas à l’ordre du jour. Issa Tchiroma le ministre de la Communication, l’a redit, le Cameroun est « UN et INDISIVIBLE ».
S’achemine-t-on vers un dialogue de sourds ? Pour l’instant, aucun signe ne permet d’annoncer une sortie de crise. Les établissements sont restés fermés à la fin du premier trimestre, dans les principales villes de la partie anglophone.
Sur le terrain, à Bamenda, où est annoncée la reprise du dialogue ce mardi, les populations observent le renforcement des agents des forces de sécurité, qui craignent des débordements.
Le pouvoir indique que ce déploiement spécial des forces de l'ordre vise à permettre la reprise du dialogue gouvernement - enseignants grévistes.