Le soutien aux victimes du déraillement du train 152 survenu à Eséka, vendredi 21 octobre 2016 est de plus en plus perceptible dans les hôpitaux à travers le don de sang.

Selon les statistiques avancées par le Directeur Général de l’hôpital Laquintinie mercredi 26 octobre 2016, environ 450 poches de sang ont déjà été collectées. «Nous sommes largement au-delà de nos espérances. Avec ce don, nous aurons une disponibilité en sang pour les trois prochains mois», a rassuré le Pr Louis Richard Njock, à nos confrères de Le Jour.

Dans son édition du jeudi 27 octobre 2016, le journal rapporte qu’il y a des donneurs individuels, mais il y a surtout des groupes de donneurs.

«Pour la seule journée de mardi, la banque de sang a enregistré le passage d’un groupe d’une dizaine de chrétiens, un groupe d’avocats conduits par la représentante du bâtonnier, Me Arlette Ngoula Fotso. Il y a aussi eu le don de sang de S.M Tchoua Kémajou Vincent, le roi des Bazou. Le roi a drainé derrière lui à l’hôpital, une délégation importante de femmes Bazou de Douala», lit-on.

«J’ai appris ce qui s’est passé à Eséka. J’ai été touché par ce qui est arrivé aux passagers de ce train. J’ai pris la peine de venir à Douala pour demander à toute la communauté Bazou de se joindre à moi pour venir faire ce don de sang et sauver ces personnes qui sont en détresse», a indiqué le roi.

«Après cet exemple donné par le roi, toute la communauté Bazou suivra le geste pour venir en aide à ces sinistrés qui ont besoin de sang pour être sauvé», a soutenu Paul Nana Menkap, une élite de la communauté Bazou.

Pour faire un don de sang, la procédure est la même pour tout volontaire, apprend-on. Après accueil, le donneur reçoit une fiche de sélection dans laquelle il note des renseignements relatifs à son nom, son âge, sa profession et les antécédents médicaux, entre autres. «On ne fait pas des prélèvements chez ceux qui ont moins de 50 kg ou moins de 18 ans», prévient Dr Ledem Ndzodo Tibidi, responsable de la banque de sang.

Ensuite, les paramètres médicaux sont pris. Si le donneur est en bonne condition et est éligible, il est enregistré dans le registre de don et passe à la salle de prélèvement. La quantité de sang prélevée en fonction du poids du donneur varie entre 250 et 450 ml, apprend-on.

Les responsables de Laquintinie font savoir qu’après le drame d’Eséka, l’hôpital a accueilli 141 blessés qui ont été pris en charge par sa formation sanitaire. Sur les 141 patients reçus après le déraillement, plus que 34 blessés restent encore internés à Laquintinie. La cellule de soutien psychologique reste fonctionnelle et a déjà enregistré 308 appels, rapporte Le Jour.