Il y a plus d’un an maintenant que la ville d’Eséka a été secouée par l’accident ferroviaire qui a coûté la vie à environ 80 personnes de sources officielles et 500 blessés. Il y a quelques mois, le président de la république instruisait qu’une stèle soit construite dans cette ville, en mémoire des personnes disparues dans ce drame. Mais, d’après La Nouvelle Expression du mardi 30 octobre 2017, le choix du site de la future stèle commémorative des morts de cette catastrophe est contesté par la Commune.
« Le Gouvernement devait nous mettre une stèle accompagnée d’autres aménagements. Notamment des petites chambres pour les personnes qui viennent des villes lointaines. On va certainement se limiter à la construction d’un bloc de béton qui n’apportera pas grand-chose à la ville. Tel que vous voyez le positionnement, cet endroit ne permet pas de telles réalisations », commente une source bien introduite à la Mairie d’Eséka.
Le quotidien rapporte que les populations d’Eséka ont besoin que le site sur lequel sera construite la stèle soit convenablement entretenu et que les herbes qui envahissent le lieu choisi pour l’ériger soit enlevées de manière continuelle. « On ne peut pas construire une stèle dans un endroit aussi dangereux. Le site est très mal positionné et le train passe tout le temps. Le Gouvernement devait faire pour une fois, quelque chose de bien. C’est un devoir de mémoire du Gouvernement, malheureusement notre pays ne sait jamais rendre hommage lors des pareils moments », déplore un employé à la mairie de la ville.
Plusieurs semblent donc critiquer le choix du site. Mais ce qui semble bizarre, c’est que ces remarques n’ont à aucun moment évoquées dans le discours du Maire de la commune d’Eséka, lors de la cérémonie de commémoration du 1er anniversaire du drame qui a eu lieu le 21 octobre 2017. Discours dans lequel il dressait entre autres, la liste des besoins de la ville.