Après le déraillement du train Yaoundé-Douala au Cameroun le 21 octobre qui a fait 79 morts, la cellule de crise mise en place par la compagnie de chemins de fer Camrail commence à recevoir de plus en plus de monde. Des agents accueillent les rescapés et les familles de victimes qui réclament d'être indemnisés. La plupart des visiteurs sont plutôt en forme. Le plus souvent il s'agit de blessés légers ou de proches des passagers du train, comme Jean, 77 ans. « Je suis venu déposer les factures de remboursement de l’ambulance. J’attends et en attendant j’ai fait des prêts », explique-t-il.
Tous n'ont pas dépensé autant d'argent, mais de nombreux blessés ont dû payer les soins samedi et dimanche dernier, le temps que la promesse du président camerounais soit effective et donc que les soins soient totalement pris en charge.
En principe, ces frais avancés au lendemain de l'accident survenu à Eseka doivent être remboursés, mais la cellule de crise ne donne aucune échéance. « On a présenté ce qu’ils demandaient, on est dans l’attente. On espère que dans un futur assez proche des dispositions seront prises tant par Bolloré que par le gouvernement camerounais », souligne cet autre rescapé.
Pour l'instant, les agents de la cellule de crise écoutent, notent les détails, remplissent des fiches, mais contrairement à ce que pensait un rescapé croisé sur place, aucun remboursement n'est effectué pour l'instant. Les seuls à toucher de l'argent sont les familles de victimes pour pouvoir organiser les funérailles de leurs proches.