Actualités of Saturday, 29 October 2016

Source: cameroon-info.net

Drame d’Eséka: toute victime a droit à une indemnisation- Maître Bediang III

Train Camrail Train Camrail

Rencontré par le Quotidien Émergence édition du 26 octobre 2016, Me Germain Junior Bediang III dans sa posture d’avocat au Barreau du Cameroun apporte des éclaircis sur les ayant-droits aux indemnisations d’un accident ferroviaire. Car au Cameroun le sujet tout comme celui des responsables de la tragédie d’Eséka fait couler beaucoup d’encre et de salive.

«Les droits des accidentés doivent être distingués selon qu’on a ou non un titre de transport, c’est-à-dire les billets. Par principe toute victime a droit à une indemnisation. Si on n’a pas de ticket de voyage, il va falloir aller chercher la responsabilité du transporteur sur le plan contractuel. Cela veut dire la responsabilité délictuelle. De même les victimes qui passaient par là lorsque le train se renversait peuvent également être indemnisées, si elles prouvent qu’elles sont les victimes de cet accident. Mais c’est sur elles que repose la charge de la preuve du dommage», déclare Me Germain Junior Bediang III.

À la question de savoir qui peut être considéré comme les victimes, l’Avocat au Barreau du Cameroun répond «il y a plusieurs formes de victimes dans un accident. Dans le cas d’espèce, ce sont les personnes décédées, blessées, les familles de ces personnes-là. Elles peuvent prétendre à une indemnisation. C’est la responsabilité du transporteur qui est engagée en l’occurrence Camrail. C’est à lui que revenait le devoir d’assurer la sécurité des passagers dès le moment où ils ont commencé à monter dans le train, ce jusqu’à la fin du voyage. C’est donc elle qu’on doit saisir en priorité».

Au sujet de ceux qui sont sortis indemnes de l’accident de train d’Eséka, l’Avocat précise «le principe est celui de la preuve du préjudice. Il sera très difficile de rapporter la preuve d’un dommage lorsque cela n’est que moral. Par contre le dommage des personnes qui ont souffert de la disparition d’un proche dans cet accident, me semble plus démontrable. Le préjudice moral des personnes qui étaient à bord et qui n’ont pas eu de dommage corporel sera fonction de la preuve. Celle-ci est difficile à apporter».